A la recherche d'un job...

L’expérience s’acquiert en travaillant. Bien avant la fin de mon année scolaire j’ai cherché une place de chevrière en estive. Qu’est-ce que les estives ? me demanderez-vous. Et bien c’est la montée des bêtes en alpages afin de leur faire pâturer de la bonne herbe. En caprin (chèvres) c’est très rare et il est quasi impossible de trouver une place. Mais à force de persévérance, j’ai trouvé un poste en Savoie pour assurer la traite et l’alpage d’un troupeau de 120 chèvres.  Je finissais les cours/exams le 25 juin et je devais être sur place le lendemain après midi. Une semaine avant le départ…le patron appelle et annule tout ! Il avait trouvé quelqu’un libre de suite et n’avait plus besoin de mes services. L’horreur pour moi car c’était un rêve d’aller en alpage avec des chèvres !

Bien évidemment, comme toujours, j’ai rebondi et trouver des entretiens d’embauche en Haute Savoie sur de petites exploitations. En effet, il était hors de question de travailler dans une usine à chèvres (600, 800, 1000 chèvres). Le premier s’avéra positif, je devais remplacer une salariée pendant un an. Le travail se composait de la traite, la transfo et la vente. Un poste complet. Alors nous préparons les cartons, nous cherchons une maison…les démarches sont en cours… Trois semaines avant la date d’embauche…tout est annulé…la salariée ne part plus en formation…Vraiment pas de chance la demoiselle… Je décroche un autre entretien dans les Alpes de Haute Provence, cette fois ci pour faire pâturer les chèvres, la traite et la transfo. Tout se passe bien. Les patrons me font comprendre qu’il faut habiter à 5 minutes de l’exploitation. Ce qui n’est pas envisageable pour nous, car Jean doit trouver un emploi, et ne pas être trop loin de l’autoroute. Je suis du coup recalée…

Mes recherches se sont arrêtées à ce moment là, en septembre. J’ai dégoté un petit job pour le recensement agricole et j’ai commencé à chercher une propriété. Si personne ne m’embauche, très bien, je deviendrais ma propre patronne !